Sur des poèmes d'Aimé Césaire et Léopold S. Senghor, le soleil donne naissance au grand Fétiche qui répand la vie dans le monde. Les vues sont prises dans les réserves qui entourent l'extraordinaire Kilimandjaro. Girafes, gazelles, rhinocéros, éléphants, buffles, zèbres, oiseaux nous réintroduisent aux jours de grâce du paradis. Un homme qui court et que nous voyons périodiquement reparaître, partant de la brousse pour arriver à la ville, servira de lien à l'évolution des images. Scènes de palabres au seuil des cases, maquillage : « Ces lunettes pour voir en toi-même, pour avoir dix yeux ». Pilage du mil, tam-tam, balafons, danses avec costumes d'une beauté extraordinaire. L'époque coloniale est symbolisée par la lutte d'une féroce araignée et d'un insecte, d'un serpent et d'un caméléon. Masques « aux regards absents qui expriment, sans remuer les lèvres, des sentences d'oracles ». Le temps passe mais où est le temps !