Anne Hébert, née le 1er août 1916 à Sainte-Catherine de-la-Jacques-Cartier et morte le 22 janvier 2000 à Montréal, est une écrivaine, poétesse, dramaturge et scénariste québécoise. Reconnue pour sa plume féministe, elle est l'autrice du recueil de nouvelles Le Torrent ainsi que des romans Kamouraska et Les Fous de Bassan, pour lesquels elle remporte de nombreux prix, dont le Prix du Gouverneur général et le Prix Femina. Fille du fonctionnaire et écrivain Maurice Hébert et de Marguerite Taché, Anne Hébert naît dans le village de Sainte-Catherine-de-la-Jacques-Cartier (alors appelé Sainte-Catherine-de-Fossambault) le 1er août 1916. Sa famille compte de très nombreux notables, dont ses arrière-grands-pères les hommes politiques Jean-Baptiste Hébert, Étienne-Paschal Taché et Édouard-Louis-Antoine-Charles Juchereau Duchesnay, noble canadien-français également seigneur de Fossambault et de Gaudarville, ainsi que son grand-père l'architecte Eugène-Étienne Taché. Sa parenté a aussi produit plusieurs écrivains, parmi eux son cousin le poète Hector de Saint-Denys Garneau, dont l'œuvre et la mort, ainsi que les décès de son père et sa sœur, auront une profonde influence sur elle. C'est à travers lui qu'elle découvre les paysages de Saint-Catherine-de-Fossambault: «qu'elle appelait sa "terre originelle". Ce paysage a laissé une impression profonde chez elle et a nourri abondamment son imaginaire poétique et romanesque». Elle est également influencée par Charles Baudelaire et Arthur Rimbaud. Enfant, elle étudie chez les Sœurs du Bon-Pasteur et fait ses études secondaires au collège Notre-Dame-de-Bellevue et au collège Mérici à Québec. L'écrivaine est recluse une partie de son enfance et de son adolescence à cause d'un diagnostic de tuberculose, qui s'est finalement révélé être faux. Son isolement, qui dure cinq ans et qui se termine vers 1946, inspire la chambre au début de son roman Kamouraska. C'est dans cette chambre, d'ailleurs, que se développe son goût pour la lecture. Selon Marie-Andrée Lamontagne, l'écriture est un exutoire pour l'écrivaine qui a perdu cinq ans de sa vie. Elle vit à Québec, chez ses parents jusqu'à l'âge de trente-cinq ans puis part s'établir à Paris pour près de quarante ans, ce qui lui fut reproché par certains comme une forme de distanciation face à la politique québécoise. Hébert ne prit jamais la nationalité française. Au cours de sa carrière, elle se lie d'amitié avec l'intellectuelle Jeanne Lapointe, qui lui dédie de nombreux articles lorsqu'elle est rédactrice pour Cité libre, en plus de lui faire de la promotion lors d'entrevues. Elle décède le 22 janvier 2000 à l'hôpital Notre-Dame de Montréal, à l'âge de 83 ans. Source: Article "Anne Hébert" de Wikipédia en français, soumis à la licence CC-BY-SA 3.0.