Les gyrophares des pompiers balayent les grands arbres du Moulin de la Chênaie. Son propriétaire, Eugène Le Couviour, vient d'appeler les secours. Sa femme est morte ; tuée par des cambrioleurs. La famille Le Couviour, tout le monde la connaît dans le Morbihan. Eugène a 90 ans. Il a été longtemps élu et il fait partie des grosses fortunes locales. Quand il a revendu son entreprise de lits hospitaliers, en 1991, l'homme a gagné beaucoup d'argent. Alors, le décès brutal de sa femme fait les gros titres de la presse. D'autant qu'Anne-Marie Le Couviour est morte dans de curieuses circonstances. Les cambrioleurs lui ont masqué le visage, avec près de 10 mètres de ruban adhésif ; obstruant ses yeux, mais aussi son nez et sa bouche ! Ses agresseurs ne lui ont laissé aucune chance. Elle s'est asphyxiée. Eugène, qui était aussi chez lui, au moment du cambriolage, ne présente que des ecchymoses et semble avoir été traité avec plus d'égards. Les enquêteurs sont perplexes. Pourquoi les cambrioleurs ont-ils traité aussi différemment les deux époux? Et surtout, pourquoi se sont-ils contentés de quelques bijoux, sans même prendre la peine de fouiller la maison ? C'est un coup de fil anonyme qui corrobore encore leurs intuitions. Il ne s'agit pas d'un simple cambriolage, explique ce mystérieux interlocuteur. Ce vol n'est qu'un leurre pour dissimuler l'assassinat d'Anne-Marie Le Couviour. Et l'homme leur livre un nom... Les gendarmes attrapent le fil, sans imaginer qu'ils vont ainsi "remonter" quatre personnes ! Deux tueurs, un intermédiaire et ... une commanditaire ! C'est une des belles-filles qui aurait fomenté le crime pour préserver l'héritage. Une belle-fille, oui, mais laquelle ? Eugène et Anne-Marie avaient deux fils et une fille, chacun. Des enfants issus d'un premier mariage. Ce qui fait donc cinq belles-filles pour Anne-Marie. Et cinq suspectes pour les gendarmes !... Au fil de l'enquête, c'est finalement, Josiane, l'épouse d'un des fils d'Eugène, qui retient leur attention. Mais cette chrétienne fervente et charitable aurait-elle pu vraiment faire assassiner sa belle-mère ? Lorsque son procès s'ouvre, le 22 mai 2012, l'accusée bénéficie d'un soutien inattendu... celui d'Eugène Le Couviour !.